Loin d’être le rageux de la bande ou le troll de service, je suis plutôt du genre gentil calme qu’il faut pas trop venir emmerder non plus sur la Toile. Il m’arrive donc d’avoir des coups de gueule salvateurs contre des comportements qui m’énervent copieusement. Laissez-moi le plaisir de vous faire partager celui-ci.
Avec plusieurs mois de Twitter à mon actif, je ne suis pas déçu. Loin des séances diapo ou des tentations voyeuristes made in Facebook, je suis tombé sur la mine d’or de l’info. A boire, à manger, t’en veux t’en as. Des journalistes très sympas rencontrés grâce au réseau, des gars du coin eux aussi très sympas, plein de journaux, des assos, etc… Le tout en rang de 140 signes ! On se suit ou on se suit pas selon ses affinités, on retwite mais surtout on (roulement de tambours) dialogue.
Des animaux sociaux comme JCDR ou Samuel Goldschmidt twittent compulsivement, discutent, rapportent, donnent leurs idées et de l’info. Leur réseau grandit en conséquence avec un certain capital sympathie. D’autres, comme Steven Jambot ou Sylvain Lapoix twittent avec plus parcimonie, mais ne snobent personne, et possèdent un rapport suiveurs/suivis assez important. Des géants comme Xavier Ternisien ou Guy Birenbaum ne suivent pas trop de monde mais jouissent (ouh le joli mot de référencement) d’une réputation et d’un humour qui leur permet d’afficher sans forcer plusieurs milliers de followers. Y a d’autres catégories (un petit journalisme LOL entre parenthèses pour le référencement ?), mais je vais m’arrêter là pour souligner que pas un seul ne néglige son audience. Si on les interpelle, ils répondent, que ça vienne d’un anonyme ou d’un bon pote, et c’est aussi un peu pour ça qu’on les suit.
Et on arrive à la catégorie infecte, abusée par les sirènes du personal branding. Les nouveaux rois, les petits princes du tweet. Des community managers ou des experts multimédia sortis d’on sait pas trop où, mais qui peuvent avoir le vent en poupe en ces temps où on échange volontiers en 0 et en 1. Ils se déclarent experts sur leur blog perso ou chez leurs partenaires. Et, sans arriver à la cheville du Dalaï, on veut bien les croire vu leur nombre de followers. Mais dans le fond, ils sont pas si malins. Ou bien ils sourcent toujours le même site, pas forcément le leur pour pas pousser la déconnade trop loin. On peut très bien s’abonner aux tweets de ce site et se passer du perroquet soi-disant calé. Mais y a encore plus fort ! C’est le type qui suit plein plein de gens, qui a l’air sympa dans le fond, qui pousse un peu notre sympathie. Ok banco, on le suit en retour et on établit un contrat de confiance twitterien. Et après avoir joué au tisseur de réseau en pleine expansion, le type efface tout le monde, et affiche un score de géant cité plus haut, sans l’humour et la réputation ! Chapeau l’artiste, vraiment fallait l’oser ce tour-là !
Et non content d’afficher sa cour légèrement truquée, le roi snobe. Quand il twitte un truc sujet à dialogue et qu’on l’interpelle, il méprise, et continue de jeter ses tweets comme s’il distribuait des susucres à ses servants. Alors qu’au départ, on le pensait franchement sympa, ce mec « New Generation » qui nous suivait… A mon avis, une décapitation numérique s’impose pour remettre ces fausses idoles à leur place. Pourquoi pas un petit #UNFF, inverse de la pratique courtoise, avec les meilleurs têtes couronnées à décaner, l’histoire de montrer qu’on est pas complètement idiots ?
Ceux qui m’accuseront d’incitation à la haine numérique se trompent sombrement. L’humilité est vertu sur le net, et « l’expert » qui ose snober celui qui lui signale de l’intérêt ne mérite pas son titre volé.
P.S : Je n’ai cité dans ce billet aucun compte snobinard pour me faire une joie de déballer mes deux chouchous ce vendredi.
P.S 2 : Si toi aussi tu as des exemples d’imposteurs twittos, n’hésite pas à les mettre en comm’ !